Courts métrages documentaires en ligne

CINÉMA, Court métrage

Jour 866, court métrage documentaire 2008, 9 min, scénario et réalisation

En mai 2008, Abdelkader Belaouni est réfugié dans un sanctuaire pour éviter la déportation depuis 866 jours. Plutôt que de s’appuyer sur les aspects juridiques du problème, le film nous plonge dans l’intimité d’un individu vivant une angoissante attente, au jour le jour.

Présenté au Festival des films du monde de Montréal 2008, aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal 2008, aux Rendez-vous du cinéma québécois 2009, au Festival Vue d’Afrique 2009 et diffusé sur le site web de Canal D, dans la cadre du concours Vue sur la relève, en mars 2010.

Jour 866 from Mireille Couture on Vimeo.

Le manège F, court métrage documentaire, 2008, 4 min, scénarisation et réalisation

Court métrage poétique, rendant hommage à une époque charnière du féminisme. Durant la Seconde Guerre mondiale, en Amérique du Nord, les femmes s’émancipaient, malgré les temps troubles.

Présenté au Festival international de films francophones de Namur 2008, aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal 2008, aux Rendez-vous du cinéma québécois 2009 et diffusé présentement sur le portail des archives de l’ONF.

Vivre selon Marguerite

CINÉMA

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Résumé

Alors que la mémoire de Marguerite s’effrite, sa fille Simone choisit de devenir sa proche aidante. Tout en vivant des moments drôles, dramatiques et touchants, Simone sublime le quotidien pour renouer avec son passé. Alternant avec la réalité et les images d’archives, ce documentaire révèle que la vie de proche aidant peut être plus lumineuse que les défis qu’elle laisse présager.

Ce documentaire de 55 minutes, a rejoint son public lors des Rendez-vous du cinéma québécois 2015, du DOC Utah 2014 et dans des contextes communautaires dans les réseaux de proches aidants.

L’idée de départ

La volonté de faire le documentaire Vivre selon Marguerite est apparue en 2009, alors que je découvris sur le vieux piano désaccordé de ma grand-mère, une photo de moi déchirée, puis minutieusement recollée. photo-dechire-mimiQui et pourquoi ?

Ma tante Simone m’expliqua que Marguerite lors d’une confusion nocturne avait déchiré des photographies, sans y reconnaître les visages, mais surtout, qu’il n’y a pas de sens à donner à cela. Au petit matin, Simone avait ramassé les dégâts, recollant au «scotch tape» les photographies et la mémoire en lambeaux de sa mère. De ce moment étrange, je devais comprendre les dédales de cette maladie, tisser de nouveaux liens entre mon aïeule, Simone et ma famille. Sublimer les méandres du passé et observer la manière dont la vie quotidienne s’installe auprès d’elles devint mon défi, durant 4 ans de tournage.

Vivre selon Marguerite est mon premier documentaire d’envergure et il marque un certain accomplissement. Ce film m’a permis de redécouvrir sous un autre angle ma propre famille qui a su relever les défis que la vieillesse impose. À travers leur humanité, j’espère que l’expérience de mon documentaire se révèlera pour vous, plus lumineuse qu’il n’y parait en surface.

Reportage web et esprit de liberté

ART NUMÉRIQUE, CINÉMA, WEBDOCUMENTAIRE

Rapidement, j’eus la chance de travailler avec les médias web et de plonger de manière autodidacte dans la vidéo. J’avais commencé en animant mes photographies pour des conceptions théâtrales et au fil des occasions, j’allais un peu plus loin dans le médium. On me donnait complètement carte blanche pour des reportages web sur la culture et la science à Télé-Québec. Évidemment, je faisais tout solo, la captation et le montage. Bien que cette liberté ait parfois occasionné des petits accidents créatifs que je préfère oublier, il y a aussi eu des bons coups, comme celui-là.

J’avais saisi au vol Vincent Moon alors qu’il passait au Festival Pop Montréal, pour présenter les Concerts à emporter. En 2007-2008, c’était novateur ! Les musiciens étaient filmés en dehors du studio ou de la salle de spectacle. Impossible d’oublier Arcade Fire dans l’ascenseur de l’Olympia ou Beirut qui jouait Nantes dans les rues de Paris. Cette manière de filmer la musique a fait sa marque et est devenue la norme, mais à l’époque, c’était WOW ! Il fallait absolument que je rencontre un des créateurs de ce projet. J’avais rejoint Mathieu (alias Vincent Moon) sur la terrasse du Santropol, une journée ensoleillée d’automne. Petit hic, il m’annonce qu’il ne veut pas être filmé ni photographié, car ça rend un trop… « self-conscious ». Nous discutons un peu à ce sujet et de fil en aiguille, il me partage sa lecture du moment (que je m’étais promis de lire) The future of Ideas, de Lawrence Lessig.

Les mains de Mathieu sont toutes barbouillées de notes. Elles font office d’agenda et de carnet d’adresses. C’est magnifique. Je lui propose de ne filmer que ses mains. Puis plus tard dans l’après-midi, il acceptera aussi que je le filme en train de grimper le Mont-Royal en vélo. Cette rencontre fût marquante pour moi et j’ai beaucoup appris lors de ce petit après-midi d’automne. Maintenant, je continue de suivre ce que fait Moon, avec son esprit d’indépendance et ses Petites planètes . Je me réjouis de la prise de liberté qu’il poursuit.